International: Niloofar Rahmani refuse rentrer en Afghanistan!!
Cette jeune femme afghane de 25 ans, Niloofar Rahmani, est surnommée la Top Gun afghane puisqu'elle est la première femme pilote de son pays. Cela fait 15 mois qu'elle est en formation dans l'armée de l'air américaine et il avait été convenu qu'à la fin de cette formation, elle serait obligée de rentrer dans son pays sauf qu'elle refuse cela. Elle explique qu'elle craint fortement pour sa sécurité et a l'intention de faire une demande d'asile politique aux États-Unis. Le problème est qu'en Afghanistan, sa décision lui a valu un bon nombre de critiques avec des accusations de trahison dont l'une vient du porte-parole du ministère de la Défense, Mohammed Radmanesh qui a prononcé les paroles suivantes à ce propos: "Ce qu'elle a dit aux États-Unis était irresponsable et inattendu. Elle devait être un modèle pour les autres jeunes Afghans. C'est une honte." ou de la photo-journaliste Maryam Khamosh lui consacrant une tribune sur le réseau social Facebook: " Parfois je souhaiterais être Niloofar et m’élancer dans le ciel pour bombarder les ennemis de mon peuple. Mais toi, Niloofar, qui as touché le ciel depuis les cendres de la terre, tu as fait honte à notre drapeau."
Grâce à son prodigieux parcours, Niloofar est devenue un symbole d'espoir pour les millions de femmes de son pays en devenant la toute première femme pilote de son pays en parvenant à intégrer un univers exclusivement masculin dans un pays que l'on peut qualifier d'extrêmement conservateur. A ce titre, elle a donc reçu le prix international des femmes de courage du Département d’État américain. Malgré tout, cette célébrité lui a valu un grand nombre de menaces de mort ainsi qu'un sentiment de dédain de la part de ses collègues masculins pensant que sa place est au sein du foyer.
Il y a un an, dans une interview, la Top Gun afghane expliquait qu'elle fuyait l'insécurité de son pays et craignait tellement pour sa vie qu'elle était obligée de se promener en permanence avec un pistolet sur elle tout en évitant de porter son uniforme en dehors de la base militaire pour éviter d'attirer l'attention.
Son avocate Kimberly Motley explique que la décision de Niloofar de demander l'asile aux États-Unis a été extrêmement difficile à prendre et que la vraie trahison vient de l'Afghanistan à cause de ceux qui menacent sa vie, celle de sa famille et qui continuent d'opprimer les femmes.
Pour conclure, le pays subit une forte migration de sa jeunesse qui met tout en œuvre pour parvenir à échapper à l'interminable conflit qui perdure entre l’État et les insurgés.
En espérant que cette jeune femme obtiendra cet asile politique aux États-Unis, cela renforcera le symbole qu'elle représente sans compter que sa situation permet de remettre, à nouveau, sur le devant de la scène les problèmes qui se passent en Afghanistan.
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